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''La Niña'' limitera-t-elle le réchauffement climatique ?

L’Organisation météorologique mondiale, qui dépend de l’Onu, a confirmé ce lundi 3 juin que le phénomène climatique « La Niña » devrait bien faire son retour d’ici la fin de l’année 2024. Ce retour bouleversera de nombreux climats régionaux et tirera à la baisse la température moyenne du globe.
Sept chances sur dix. Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), le phénomène climatique La Niña , qui rafraîchit les eaux du Pacifique équatorial, tire la température mondiale vers le bas et bouleverse nombre de climats régionaux, a désormais 70 % de chances de faire son retour entre les mois d’août et novembre.
Dans un communiqué rendu public ce lundi 3 juin, l’OMM rappelle que cette réapparition interviendra après un épisode El Niño qui, apparu l’an passé, a été particulièrement intense. « L’épisode, qui a connu son pic en décembre 2023, a été l’un des cinq plus forts jamais enregistrés », précise l’agence onusienne.
Ces dernières semaines, les agences océanographiques qui scrutent ce phénomène avaient également envisagé un retour de La Niña. Le dernier point de situation de la Noaa, l’agence américaine, indique même qu’elle a près de 90 % de chances de réapparaître cet automne.
Traditionnellement plus prudente que son homologue américaine, l’agence australienne indique pudiquement que « certains signes laissent penser qu’un phénomène La Niña pourrait se former dans l’océan Pacifique plus tard en 2024 ».
Ce retour de La Niña aura plusieurs conséquences. D’abord, la température de l’air du Pacifique équatorial sera plus basse qu’à l’accoutumée, puisque, refroidie, l’eau du secteur refroidira l’atmosphère dans la même proportion.
Ensuite, ce refroidissement ayant lieu dans une très vaste zone, il aura un impact sur la température moyenne mondiale qui, toute chose égale par ailleurs, sera tirée vers le bas.
La Niña modifiera également de nombreux climats locaux, souvent dans un sens inverse à son frère réchauffant, El Niño.
La Niña favorise également le développement d’ouragan dans l’Atlantique, ce qui laisse penser que la saison cyclonique 2024 pourrait y être particulièrement intense.
Si La Niña est donc connue pour être un phénomène « refroidissant », il n’en reste pas moins que son impact pourrait ne pas tout à fait être perçu. Et pour cause, en parallèle, le réchauffement climatique continue son œuvre.
« Les neuf dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées, même avec l’influence refroidissante d’un phénomène La Niña pluriannuel de 2020 au début de 2023 », explique l’OMM dans son communiqué.
 

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